lundi 3 mai 2010

Son avenir

Les côtes de Camargue subissent une transformation intense et contrastée, avec des zones d'érosion maritime autour des Saintes-Maries-de-la-mer et en face de Faraman, et des zones d'engraissement principalement vers l'embouchure du Grand Rhône, Beauduc et le phare de l'Espiguette(Grau-du-Roi). Il faut également ajouter que tout le delta avec ses basses terres commence à subir les effets du réchauffement climatique : remontée du sel liée à la hausse du niveau marin, etc.
La Camargue est aussi un enjeu pour de nombreux intérêts politiques et économiques relevant de multiples interlocuteurs : parc naturel régional de Camargue, ministères, promoteurs immobiliers, aménageurs du territoire, Salins du Midi, éleveurs, agriculteurs, chasseurs, professionnels du tourisme, organismes de protection contre le Rhône, municipalités d'Arles et des Saintes-Maries-de-la-Mer, pouvoir régional, etc.Riziculteurs et saliniers imposent une hydrologie du delta inverse au régime naturel, qui ne favorise pas la conservation des espèces les plus originales. Mais une chose est sûre : quelles que soient les activités - préservation du milieu, chasse, coupe du roseau, croissance du riz -, et leurs besoins en eau, la Camargue est désormais au centre de toutes les convoitises.
Ainsi, si l'avenir de la Camargue dépend à moyen terme des impacts liés au réchauffement, à court terme son destin est entre les mains d'acteurs qui n'ont pas tous la sauvegarde de cet espace comme objectif. La Camargue et en particulier la ville des Saintes-Maries-de-la-Mer sont très vulnérables à court ou moyen terme à la montée du niveau marin (« submersion marine »), mais les Camarguais ne s'en rendent pas compte.
La radioactivité des plages de Camargue signalée par le CRIIRAD est d'origine naturelle (érosion des massifs rhodaniens).

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